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Ce formidable gâchis des hôtels fermés à Djerba

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Ils sont plus d’une dizaine à être restés portes closes cet été malgré la reprise évidente de la demande touristique sur l’île de Djerba.

Des hôtels pourtant dotés de très belles infrastructures, qui ont par le passé offert un produit de qualité et situés en première ligne en bord de mer.

Ce constat désolant frappe à Djerba car il s’agit avant tout d’un patrimoine touristique abandonné et supposé être exploité pour consolider l’offre en lits de l’île, en particulier durant la haute saison.

Les causes de ces fermetures sont multiples et toutes sont des cas à part. Parmi les plus affligeantes, celle de l’hôtel Sprinclub, magnifique 4 étoiles sur 14 hectares criblé de dettes qui n’a pas su survivre à la disparition de son propre T.O au départ du marché italien (Sprintours) sur lequel il était adossé. Aujourd’hui abandonné et pillé, sa réouverture est devenue de toute évidence impossible, du moins dans son état actuel.

Autre gâchis, la fermeture du Laico (photo ci-dessus), club 4 étoiles victime collatérale de ses propriétaires libyens et tributaire de la résolution du conflit entre les deux parties en conflit en Libye.

La fermeture du Club Med Djerba La Fidèle n’en est pas moins navrante. Les cases mythiques de cet hôtel (appartenant à une banque de la place) qui remontent aux années 50 ne sont plus exploitées, le Club Med ayant réduit sa voilure sur la Tunisie après la révolution et limitant son périmètre opérationnel sur un seul établissement désormais.

Certaines fermetures sont encore plus surprenantes: celles des hôtels Télémaque et Al Jazira consécutives à un conflit entre la société propriétaire et un tour-opérateur et dont l’affaire a été portée en justice. Et puis, il y a également l’Iliade, très bel hôtel qui a fait les beaux jours du groupe italien Going pendant plusieurs années. Après le départ de celui-ci, l’établissement n’a pas réouvert ses portes.

Le complexe hôtelier Jasmina (3 petits établissements de 3, 4 et 5 étoiles avec un centre de thalasso) reste lui aussi tristement portes closes faute d’avoir trouvé un terrain d’entente avec un groupe international qui avait approché la famille propriétaire de ces hôtels.

Les Dunes, appartenant à un T.O tunisien opérant à partir de la France, a dû lui aussi rester fermé cette année suite à des travaux de la Sonede à proximité qui ont eu des répercussions sur cet hôtel ainsi que sur son voisin Le Petit Palais.

Enfin, on signalera également le site de l’ancien village de vacances Sidi Slim qui attend toujours d’être rénové par ses repreneurs, sans oublier également le Yadis Imperial (958 lits en 5 étoiles) cher à feu Jalel Bouricha, son promoteur, qui n’aura pas eu la chance de l’ouvrir et dont la disparition subite aura eu raison de son très beau projet resté en l’état.

Hédi HAMDI

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