Aéroport Tunis-Carthage: le traumatisme avant d’embarquer
2 janvier 2016Que ne ferait-on pas au nom de la sécurité ? 1h à 1h30 de queue par exemple rien que pour accéder à l’intérieur de l’aéroport Tunis-Carthage pour prendre son avion. La scène se répète à chaque période de pointe, au début ou à la fin des vacances.
Certes la sécurité n’a pas de prix, mais le passager doit-il subir tous ces tracas parce que seuls les accès au niveau du rez-de-chaussée sont ouverts ? Les queues interminables qui s’étendent jusqu’au niveau du parking sont la conséquence du peu de matériel de contrôle des bagages à l’entrée de l’aérogare.
Selon certains témoignages dignes de foi, plusieurs passagers, arrivés pourtant 2h avant le décollage de leur avion, ont raté leur vol car l’enregistrement était déjà terminé quand ils ont enfin pu rentrer dans l’aéroport et monter ensuite au premier étage.
Les 4 postes d’inspection filtrage (un 5e serait en préparation) sont donc, de loin, bien inférieurs aux besoins réels de l’aéroport et pour en fluidifier l’accès autant que possible, sans toutefois remettre en question les procédures de sécurité.
Beaucoup parmi les passagers ayant transité par Tunis-Carthage ce week-end ou celui marquant le début des vacances scolaires il y a 15 jours associent leur accès à l’aéroport comme un véritable traumatisme. Sans parler des enfants en bas-âge et des personnes âgées qui n’ont pas la capacité de rester debout longtemps.
Les autorités sont donc pointées du doigt pour n’avoir pas su anticiper sur la demande existante, sachant encore que le nombre de voyageurs demeure très restreint par rapport aux années passées pour cause de crise économique et de « disparition » des touristes étrangers.
L’OACA, exploitant de l’aéroport, est dans le collimateur. Mais la responsabilité de la sécurité ne lui incombe finalement pas. C’est le ministère de l’Intérieur qui a la charge d’assurer la sécurité des lieux. A défaut d’équipements disponibles en nombre suffisant (et certainement aussi de personnel qualifié), le résultat est à la mesure du spectacle qui s’offre désormais régulièrement devant le bâtiment: un non-sens organisationnel affligeant. De quoi vous dégouter de voyager à vie.
D.T
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